Jean-Michel Jacquemin-Raffestin

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Catastrophe nucléaire de Fukushima : "Le plus dangereux des radionucléïdes, c'est le mensonge"


Jean-Michel Jacquemin-Raffestin, spécialiste de Tchernobyl, installé à La Réunion depuis plus de 10 ans, publie un nouvel ouvrage sur une nouvelle catastrophe nucléaire. Le 11 mars 2011, un tremblement de terre puis un tsunami endommagent la centrale de Fukushima. Les coeurs de trois réacteurs entrent en fusion. 10 ans après les conséquences des émissions radioactives sont dramatiques, multiples et étendues bien au delà de la préfecture de Fukushima ou même du Japon. Le journaliste a mené l’enquête et dénonce "un mensonge d’Etat".

Par PB - Publié le Samedi 8 Mai 2021 à 18:20 | Lu 2635 fois

https://www.zinfos974.com/photo/art/grande/55797844-41678179.jpg?v=1619424126&ibox" title="Catastrophe nucléaire de Fukushima : "Le plus dangereux des radionucléïdes, c'est le mensonge""> Catastrophe nucléaire de Fukushima : "Le plus dangereux des radionucléïdes, c'est le mensonge"
Après avoir travaillé sur les conséquences sanitaires et écologiques du drame de Tchernobyl, vous vous intéressez à la catastrophe de Fukushima. Les deux catastrophes nucléaires sont-elles comparables ? En quoi ?  
 
Ces deux catastrophes nucléaires sont comparables sur plusieurs points, leurs conséquences, entre autres, mais différentes. 

Fukushima, c’est la fusion de trois réacteurs, deux explosions dues à l’hydrogène, les réacteurs n°1 et le 3. Le n°2 a également failli exploser, ils ont eu de la chance. Six ouvriers ont accepté de se sacrifier pour aller ouvrir les vannes d’aération, sinon, il y aurait eu également une explosion. Mais la contamination est "chronique et pérenne" selon les termes de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN). Le Japon est contaminé sur 8% de son territoire. Mais, surtout, le déversement de l’eau dans l’océan Pacifique pollue cet océan et les fonds marins. Fin mai 2011, les poissons pêchés au large de Hong-Kong, (3039 km), étaient contaminés au césium de Fukushima. Plus tard, ce sont les thons pêchés au large de la Californie qui étaient contaminés au césium de Fukushima.

Le point commun est que ces deux catastrophes ont montré que le nucléaire est parfois incontrôlable, comme l’a déclaré le Premier ministre en poste à l’époque, Naoto Kan. Que l’on ne tient pas compte des catastrophes précédentes. De l’inconscience de construire 54 réacteurs dans un pays qui concentre à lui seul 20% des tremblements de terre dans le monde. Et finalement, du peu d’importance que l’on porte aux populations.

Comment interprétez-vous le bilan d’un comité scientifique de l’ONU qui affirme en mars dernier "zéro mort, aucun cancer" directement imputable à la catastrophe ?

Alors, ce rapport est proprement scandaleux avant même d’être mensonger. Et relisez la dernière ligne de ma réponse précédente. Mais ce rapport de l’UNCEAR (Comité Scientifique des Nations Unies sur les Effets des Radiations Atomiques) n’est pas une surprise. C’est leur travail de nier. En mai 2016, le rapporteur spécial du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies, Anand Grover, présentait les résultats de sa mission. Pour une fois, les Nations Unies avaient fait leur travail. 

Leurs principales conclusions : "La quantité de césium relâchée suite à l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima est de l’ordre de 168 fois celle relâchée lors du bombardement de Hiroshima. Sans parler du Tellure, du Lanthane, et du Baryum"

Il prend également acte que "l’on ne peut appliquer à Fukushima les mêmes méthodes de maquillage de la réalité mobilisées après Tchernobyl, notamment en ce qui concerne les effets sanitaires désormais identifiés, (aberrations chromosomiques, hausse de la morbidité infantile, hausse du nombre de leucémie)". 

Selon Anand Grover : "on ne peut plus considérer comme négligeable les travaux scientifiques démontrant le lien entre une exposition durable aux faibles doses et le développement des cancers". Vous comprendrez facilement que cet homme a gentiment été remercié. Il est retourné en Inde, son pays d’origine.

Ce zéro mort est une insulte aux Japonais, les 6 décédés dans les 7 mois qui ont suivis la catastrophe. Ces 6 employés ont reçu une dose entre 309 et 678 mSv, (la limite est de 1mSv pour la population et de 50 mSv pour les travailleurs du nucléaire). L’UNSCEAR a effectivement refusé de reconnaitre que leur décès est dû aux radiations. 

Mais la non-reconnaissance officielle d’un lien entre l’irradiation et la survenue du cancer en septembre 2016 de Monsieur Masao Yoshida, le directeur de la centrale, resté volontairement dans un milieu hautement radioactif, en pleine connaissance de cause, est véritablement une insulte à la mémoire de ce héros. Il est décédé en juillet 2013.C’est également nier les déclarations du gouvernement japonais qui le 17 décembre 2015 reconnaissait le premier cancer d’un ouvrier dû aux radiations, il avait été exposé à 19,8 mSv. 

C’est également nier les 202 cancers de la thyroïde chez les enfants reconnus par le Japon. Le docteur Hisako Sakiyama explique que les cancers observés chez les enfants ont une incidence plusieurs dizaines de fois supérieure à la normale. Dès août 2011, les examens montraient des traces radioactives dans la thyroïde de 45% des enfants de Fukushima. 
 

https://www.zinfos974.com/photo/art/grande/55797844-41678306.jpg?v=1619424752&ibox" title="Catastrophe nucléaire de Fukushima : "Le plus dangereux des radionucléïdes, c'est le mensonge""> Catastrophe nucléaire de Fukushima : "Le plus dangereux des radionucléïdes, c'est le mensonge"
Après enquête, quelles sont vos conclusions ? Elles sont différentes de celles des autorités…

Si vous me parlez des conclusions des autorités japonaises, mes conclusions vont plus loin. Des personnes vont vivre sur des terres contaminées et recevoir des faibles doses sur une longue période, je pense que ce sont des milliers de cancers qui vont se déclarer dans les années à venir.

Les autorités japonaises reconnaissent, les leucémies, les cancers des enfants, mais les études ne sont faites que pour la préfecture de Fukushima, et pour les cancers dus à l’iode radioactif. 

Rien n’est fait pour le césium, aucun examen anthropogammamétrique n’est réalisé. Or, le césium, qui a les mêmes propriétés que le potassium se met dans les muscles, le foie le pancréas, et le principale, le cœur. Le professeur Michel Fernex qui s’est rendu au Japon a été surpris de rencontrer des professeurs de médecine qui ne connaissaient rien aux travaux du professeur Belarus, Youri Bandhazevsky, et qui étaient surpris de trouver des infarctus du myocarde chez de jeunes enfants, ça c’est le césium. A 200 km de Fukushima, l’ACRO, (Association Contre la Radioactivité dans l’Ouest), a analysé 12 sacs aspirateurs, ils étaient tous avec une charge de 600 B/kg, donc les personnes qui vivent dans ces maisons vont avoir un cancer dans les années à venir.

Je rappelle que le journal Le Monde annonçait : le 05 juin 2013 "Des cancers de la thyroïde confirmés chez des mineurs de Fukushima" ; le 19 juillet 2013 "Fukushima : 2000 travailleurs exposés à un cancer de la thyroïde", 28 février 2013 : "Un risque de cancer accru près de la centrale de Fukushima". 

Arrivé là, je pense que vous avez compris, mes conclusions sont très différentes de celles des organismes internationaux tels que l’UNSCEAR, l’AIEA et l’OMS, qui travaillent tous main dans la main. 

Je vous rappelle l’accord OMS/AIEA signé en 1958 stipulait à l’article 151 : " La solution la plus satisfaisante serait de voir monter une génération qui s’accommoderait de l’ignorance et de l’incertitude". 

10 après la catastrophe, le Japon a finalement annoncé le rejet après traitement de plus d’un million de tonnes d’eau issue de la centrale dans l’océan. Quelles seront les conséquences ? La Réunion pourrait être concernée? 

Alors là, c’est une vaste plaisanterie. Le Japon relâche de l’eau radioactive depuis 10 ans. Cela va donc enfin être officiel le 13 avril. Rien de plus. 

Le journal Le Point publiait un article le 2 avril 2011 : "De l’eau radioactive s’écoule dans l’océan". Le 7 février 2016, on pouvait lire un article publié par Le Nouveau Paradigme : "Fukushima : 5 ans après, 1/3 des océans gravement contaminés". Le 12 août 2017, Ouest France : "Fukushima veut se laver dans le Pacifique". Le 13 août 2019, RFI : "Le Japon veut déverser l’eau de Fukushima dans le Pacifique". Le 15 septembre 2019, LCI : "Le Japon s’apprête à rejeter à la mer de l’eau contaminée ; stockée dans plus d’un milliers de citernes" etc... donc rien de nouveau. 

L’homme continue de polluer la planète et personne ne bouge, contrairement au changement climatique qui permet de lever des impôts et taxes supplémentaires.
 
Je ne pense pas que La Réunion soit concernée, mais, qui sait ? Je ne connais pas les courants marins entre l’océan Pacifique et l’océan Indien.

Quelles leçons doivent être tirées de ces catastrophes nucléaires ?

Que le plus dangereux des radionucléïdes n’est ni l’iode, ni le césium, ni le strontium, mais le MENSONGE ! 

Lors de la publication de ce fameux rapport de l’UNSCEAR, tous les médias français, hormis Le Monde, on fait le même titre : PAS D’EFFETS NEFASTE. C’est une honte !

Les mêmes qui depuis 10 ans font des articles sur les dangers de Fukushima, qui ont fait des articles sur les cancers des enfants, sur le décès de Monsieur Masao Yoshida, mentent à présent sur les conséquences sanitaires de cette catastrophe.

Qui ordonne une telle censure ? Oui, le plus dangereux, c’est le mensonge !

France Info 11.03.2021 Fukushima

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Fukushima : 10 après, il y a "une contamination chronique, pérenne, très grave pour la planète", affirme un journaliste

Jean-Michel Jacquemin-Raffestin est le co-auteur du livre "Fukushima, tremblements et stupeur dix ans après", dans lequel il affirme que de faibles doses de radioactivité, "les plus dangereuses", se déplacent et contaminent notamment la nourriture.

 

10 après la catastrophe de Fukushima qui a fait près de 20 000 morts, "on ne peut pas dire qu'on a vraiment tiré les leçons", estime, jeudi 11 mars, sur franceinfo Jean-Michel Jacquemin-Raffestin, journaliste, co-auteur avec Mickael Naveau de Fukushima, tremblements et stupeur dix ans après. Dans leur ouvrage, les journalistes soulignent que Fukushima "est en train de contaminer les fonds marins de la planète". "C'est une contamination chronique, pérenne, très grave pour la planète", alerte Jean-Michel Jacquemin-Raffestin.

franceinfo : Est-ce qu'on a réagi à ce qui s'est passé à Fukushima, et bien avant à Tchernobyl ?

Jean-Michel Jacquemin-Raffestin : Non, on ne peut pas dire qu'on a vraiment tiré les leçons des accidents nucléaires précédents, que ce soit Three Mile Island (en 1979) ou Tchernobyl (en 1986). Mais je voudrais préciser qu'ils ne réagissent toujours pas aujourd'hui. Il y a eu un tremblement de terre important de 6,1 le 13 février dernier. Les sismomètres de Fukushima n'ont pas réagi parce qu'ils sont en panne depuis juillet dernier. Il y a eu des grandes pluies en juillet et ils n'ont pas été réparés. Donc ils ne tirent absolument aucun enseignement.

Dans votre ouvrage, vous tentez de mesurer le coût de la catastrophe, au niveau sanitaire et environnemental. Il est sous-estimé ?

Oui, c'est un travail sur six ans, non seulement sur le Japon, mais également sur les autres pays, sur les États-Unis, où des bébés ont eu des hypothyroïdies en très grand nombre en Californie, où le cabernet blanc de Californie est contaminé avec du césium. Il y a des traces de césium [déchet radioactif] de Fukushima. C'est un scientifique français du centre nucléaire de Bordeaux, Michael Pravikoff qui l'a découvert.

Fukushima est en train de contaminer les fonds marins de la planète.

Jean-Michel Jacquemin-Raffestin

à franceinfo

Tous les ans, depuis trois ans, en octobre novembre, il y a un marronnier qui revient. On nous dit que Tepco va déverser l'eau contaminée dans l'océan. Mais ça fait dix ans que Tepco déverse l'eau contaminée. Fin mai 2011, les poissons à Hong Kong, à 3 000 km, étaient déjà contaminés en césium. Les thons que vous pouvez pêcher au large de la Californie sont contaminés en césium. C'est une contamination chronique, pérenne, très grave pour la planète.

Cette contamination constitue un danger pour les humains qui vivent à proximité ou consomment ces produits ?

Oui bien sûr, puisque, comme le révèle de nombreux scientifiques, ce sont les faibles doses qui sont les plus dangereuses. Or, comme les gens reviennent vivre sur place, on a juste gratté la terre sur cinq centimètres. Et puis, on remet les gens dans leur maison, les enfants dans les écoles. Fukushima est un endroit au Japon où il y a énormément de forêts. Les forêts ne sont pas nettoyées. Sur la préfecture de Fukushima, il y a peut-être un vingtième qui est nettoyé et le reste, pas du tout.

Quand vous avez des pluies, des orages, des tsunamis, avec des vents très forts, la contamination se déplace et se dépose. Elle est également dans la nourriture.

Jean-Michel Jacquemin-Raffestin

à franceinfo

Par exemple l'été dernier, dans le métro de Tokyo, vous aviez des publicités pour vanter les poissons de Fukushima. Début décembre, la semaine du 5 au 18 décembre, dans le métro, vous aviez une publicité avec une promotion pour la viande de bœuf de Fukushima.

La population de cette région va payer cette catastrophe pendant des décennies ?

Oui, bien plus. Ce sont 200 000 personnes qui ont été déplacées. Et depuis 2017 ils reviennent parce que l'État a supprimé les allocations pour les avoir déplacées. Donc, elles sont forcées de revenir sur place. Mais ce n'est pas que Fukushima. On nous parle tout le temps de Fukushima. C'est tout le Japon. Les études sur les cancers de la thyroïde sur les enfants sont faites sur la préfecture de Fukushima. Mais c'est bien ailleurs. Nous avons une association en France, l'Acro, l'Association contre la radioactivité dans l'Ouest, qui a fait un travail remarquable au Japon. Elle a analysé les sacs aspirateurs dans douze maisons à 200 kilomètres de Fukushima. Et les sacs sont radioactifs à plus de 600 becquerels.

 

 

LA DEPECHE LE 06.04.2021

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LIBRAIRIE INSTITUT FRANCAIS TOKYO

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ENVIRONNEMENT ECOLOGIE

Expiré

ENVIRONNEMENT

ÉCOLOGIE

 

Écoute la forêt qui pousse plutôt que l'arbre qui tombe


Bilan sanitaire et écologique de Fukushima

Le 11 mars 2011, le Japon vit le tremblement de terre le plus important qu’il est connu et celui-ci va devenir célèbre sous le nom de la catastrophe Fukushima car c’est bel et bien une véritable catastrophe planétaire. 10 ans après Jean-Michel Jacquemin-Raffestin et Mickaël Naveau dressent un véritable bilan sanitaire, écologique, humain, mondial de ces 10 années sans rien cacher dans leur ouvrage Fukushima. Tremblements & stupeur 10 ans après publié par Guy Trédaniel éditeur.

 

Fukushima. Tremblements & stupeur 10 ans après expose en détail l’accident, ses conséquences immédiates mais aussi à long terme que ce soit pour le Japon que pour le monde entier, comment a été traité cet accident exceptionnel, répercussions mondiales, conséquences écologiques et sanitaires, etc... Riche en études, témoignages, l’ouvrage lève le voile sur cette catastrophe planétaire qui cause encore de nos jours des problèmes plus ou moins graves au Japon comme dans le reste de la planète.

 

Fukushima Tremblements & stupeur 10 ans après est écrit par l’auteur de Tchernobyl, cachez ce nuage que je ne saurais voir Jean-Michel Jacquemin-Raffestin et par le diplômé en droit, japonais, relations internationales et enseignant à Tokyo Mickaël Naveau. L’ouvrage est préfacé par l’avocate Corinne Lepage.

 
 

Actu litteraire

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Actus Littéraires - FUKUSHIMA - Tremblements & stupeur 10 ans après - Jean-Michel JACQUEMIN-RAFFESTIN & Mickael NAVEAU

 
FUKUSHIMA - Tremblements & stupeur 10 ans après -  Jean-Michel JACQUEMIN-RAFFESTIN & Mickael NAVEAU

FUKUSHIMA - Tremblements & stupeur 10 ans après - Jean-Michel JACQUEMIN-RAFFESTIN & Mickael NAVEAU

Par LIBRE-LIVRE Rubrique SHOPPING, le 11 Mars 2021

 

Cet ouvrage, fruit de six ans de travail et de recherches, dénonce un mensonge d’État et présente un éclairage nouveau, un véritable bilan sanitaire et écologique de notre planète.

Le 11/3, c’est ainsi que les Japonais appellent désormais la catastrophe de Fukushima, ce nom qu’ils ne veulent plus entendre. C’est le 11 mars 2011 à 14 heures 46 min 23 sec, heure locale, que le Japon a vécu son plus terrible tremblement de terre de magnitude 9 sur l’échelle de Richter.
Ce tremblement de terre qui va déjà endommager la centrale nucléaire de Fukushima Dai-Ichi provoque un tsunami avec une vague haute de plus de 30 mètres au départ et de 15 mètres à l’arrivée qui va ravager 600 km de côte, pénétrant jusqu’à 10 kilomètres à l’intérieur des terres. Ce tsunami a provoqué la plus grande catastrophe nucléaire civile de tous les temps. Plus grave que Tchernobyl, elle sera classée 7 sur l’échelle de INES.

La centrale de Fukushima Dai-Ichi se retrouve au cœur du désastre, privée d’électricité, il n’y a plus de refroidissement des cœurs de réacteur. Le cœur des réacteurs 1, 2 et 3 fondent et le corium perce les cuves de protection, tous les produits radioactifs volatils s’échappent. La population est d’abord évacuée sur 10 km, puis le lendemain sur 30 km. Les enseignements de Tchernobyl n’ont servi à rien. Il ne faut pas paniquer la population.

La mentalité japonaise fait qu’un tel accident était impossible, donc rien n’est prévu, les employés comme les cadres ne prennent pas les bonnes décisions parce qu’ils ne sont pas informés de ce qu’ils doivent faire. Plusieurs bâtiments explosent dans les jours suivants. La radioactivité se répand dans l’air et dans l’eau qui se déverse dans l’océan Pacifique régulièrement. Chaque semaine de nouveaux problèmes techniques, de nouvelles fuites montrent que rien n’est maitrisé.

Aujourd’hui, 10 ans après, il y a une très forte contamination des sols, des plantes, du riz, des animaux, au sol comme dans l’océan Pacifique :

Normal, on trouve encore de l’iode 131 radioactif dans les boues d’épuration alors que sa période de vie est de 8 jours. Il aurait dû disparaître après 10 semaines.

A présent, afin que l’Etat cesse de payer des compensations, les populations déplacées doivent revenir vivre sur des terres fortement contaminées. Des centaines de cancers de la thyroïde sont détectés chez les enfants, enfin reconnus par les autorités.

Le Japon a dû fermer tous ses réacteurs nucléaires dont un certain nombre ne seront jamais remis en fonction. Toutefois, il a été décidé de redémarrer le réacteur n°1 de la centrale de Sendai le jour anniversaire de Hiroshima en août 2015. Le n°2 a été redémarré le 15 octobre 2015, d’autres ont suivi, 9 ont redémarré à ce jour.

- de la terre d’un parc de Tôkyô emportée aux USA et analysée a été classée comme déchet nucléaire - le Cabernet de Californie a été analysé avec trace du césium de Fukushima.
- les poissons pêchés au large de la Californie, comme de Hong-Kong sont contaminés au césium...

Auteur:

Jean-Michel Jacquemin-Raffestin est journaliste, spécialiste de Tchernobyl et auteur de Tchernobyl – Cachez ce nuage que je ne saurais voir paru chez le même éditeur. Après avoir mené l'enquête pendant près de huit ans, pour raconter les causes et les conséquences de ce drame, il a entamé une autre enquête sur la catastrophe de Fukushima.

Editeur : Guy Trédaniel

Nbres de pages : 320 pages

Prix : 19,90 euros

Parution le 18 mars 2021

FUKUSHIMA - Tremblements & stupeur 10 ans après -  Jean-Michel JACQUEMIN-RAFFESTIN & Mickael NAVEAU